James Johnson Sweeney.
Pierre Soulages, Laura Sweeney, James Johnson Sweeney et Colette Soulages à la gare de Westport en Irlande, 1967.
Fouzia Sweeney avec Holton et Sandy Calder Rower au vernissage “Calder-Picasso”, Musée Picasso Paris, février 2019.
Manus Sweeney et Aki Kuroda à la Galerie Sweeney, avril 2022.
Mánus Sweeney est né le 2 novembre 1971 à Kami-ide, un petit village à la base du Mont Fuji, la montagne sacrée au Japon.
Dès ses premiers moments sur terre, ses parents avaient reçu les félicitations de deux artistes qui allaient devenir ses parrains : le californien Sam Francis, qui travaillait sur Tokyo, et le ruthénois Pierre Soulages qui a vécu entre Paris et Sète, jusqu’à sa mort le 25 octobre, 2022.
Après cinq ans au Japon et trois ans passés entre Hawai’i et les Îles Féroé, Sweeney se trouve à l’âge de huit ans à New York dans l’appartement de son grand-père, le critique d’art et premier directeur du Musée Guggenheim, James Johnson Sweeney.
Dans l’appartement au 120 East End Avenue se trouvaient non seulement les œuvres des artistes les plus connus, mais aussi les souvenirs de ces artistes… Les visites de Miró, Calder, Fernand Léger, Marcel Duchamp et Georgia O’Keeffe étaient fréquentes après la Seconde Guerre Mondiale.
Grace à ses expériences dans plusieurs pays, Sweeney se spécialise en les langues étrangères à l’école et à l’université. Mais à l’Université d’Arizona, il retrouve son intérêt dans l’histoire de l’art du 20ème siècle.
Cet intérêt ravivé dirige Sweeney vers une école spécialisée dans les études de l’art moderne et contemporain du 20ème siècle, au Sotheby’s Institute à Londres. L’année suivante, il se trouve à Venise à la Collezione Peggy Guggenheim. Sous les ordres du Directeur Philip Rylands, Sweeney découvre l’importance d’une collection d’art moderne assemblée par son grand-père et un ami proche, le surréaliste Marcel Duchamp.
Après six mois de moments magiques à Venise, notamment sa participation avec l’accrochage des tableaux de Robert Colescott, le premier artiste Africain-Américain à représenter son pays à la Biennale de Venise en 1997, Sweeney quitte l’Europe et s’installe dans la ville de Woodstock, New York, où il travaille comme archiviste pour la Fondation Alexander Calder. Encore une fois, l’influence immense de son grand-père dans le monde de l’art moderne saute aux yeux, et un an plus tard, Sweeney passe de la petite vile à la grande New York City.
Pendant plusieurs mois, Sweeney passe de galerie en galerie à Chelsea et Greenwich Village avant de repartir pour l’Europe, cette fois-ci pour s’installer à Paris où il travaille à la Galerie Maeght à Saint-Germain-des-Prés. Une fois de plus, la présence de son grand-père se sent partout, car James Johnson Sweeney avait collaboré à plusieurs reprises avec le fondateur de la galerie, l’imprimeur devenu galeriste, Aimé Maeght.
Après 17 ans chez Maeght, Sweeney décide d’ouvrir une galerie au Village Suisse à la Motte-Piquet-Grenelle où il expose les œuvres sur papier de plusieurs piliers du 20ème siècle, comme Calder, Miró, Chillida ou encore Tàpies. Le 15 mars 2020, le gouvernement annonce la fermeture de tous les commerces non-essentiels à Paris à cause du Covid, et Sweeney prend l’opportunité de partir à Bordeaux, où il ouvre, en équipe avec sa femme Fouzia, la Galerie Sweeney au 19, rue Jean-Jacques Rousseau qui sera dédiée à exposer les œuvres des artistes préférés de James Johnson Sweeney, et celles des artistes contemporains de toute nationalité. La galerie était inaugurée le 19 mars 2022.